Hello à tous !
Voilà j'ai envie de vous parler de mon meilleur ami.
Je pense que personne parmi vous ne l'a rencontré... à vrai dire moi non plus.
Mon meilleur ami, c'est le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.
Je ne l'ai jamais rencontré, et c'est mon meilleur ami ? Bah oui... je préfère ne pas prendre de risques !
Il a, les 1er et 2 décembre 2007, remporté les élections législatives avec 64.3 % des voix. Chiffre inconcevable dans une démocratie. Et force est de constater que ces élections ont connu quelques... incidents. Poutine a déjà fait remonter à 7% le seuil de voix nécessaires pour prétendre siéger (en Belgique comme dans toute démocratie ce seuil = 1 siège, en Russie, ce seuil est de 32 sièges), avec redistribution des voix des partis qui ne l'atteignent pas vers ceux qui l'ont atteint.
Son principal adversaire, l'ancien champion du monde d'échecs Gary Kasparov, a été emprisonné plusieurs fois, a vu ses manifestations pacifiques contrées par la police...
Il est intéressant de constater parmi les autres partis qui siègent (alors même que le parti de Poutine a la majorité absolue à lui tout seul) seul 1 lui est réellement opposé, vu que les autres sont des alliés bien connus.
Ces élections ont un gros enjeu : il ne peut se faire réélire une 3e fois, donc il devait remporter les élections largement, soit pour modifier la constitution afin de changer la règle, soit pour asseoir son pouvoir différemment en augmentant les pouvoirs du premier ministre, place qu'il reprendrait à la fin de son mandat en ayant pris soin de placer un pantin à sa place actuelle.
Déjà en 2004, lors de sa réélection aux Présidentielles, son score laissait perplexe (pour utiliser un euphémisme) : 71.2 %. C'est à peine moins que Chirac en 2002, dans des conditions tout à fait spéciales, il faut le rappeler (il était opposé à Le Pen).
Poutine c'est les assassinats d'opposants gênants (Ana Politovskaia, Alexandre Litvinenko) commandités ou à tout le moins couverts.
Poutine c'est la réduction au silence (Affaire Koursk : lors d'une rencontre avec les proches des victimes, une mère a commencé à parler trop librement ; on a fait couper les caméras et une infirmière est venue endormir l'indésirable au moyen d'une seringue).
Poutine c'est la mort des 600 otages du théâtre (c'est un ancien du KGB... il ne fait pas dans la dentelle).
Et vous, Poutine vous en avez peur ?